On clôture une bonne fois pour toutes l’année 2015 avec notre sélection des disques (EP/LP/BO). Si nous n’avons pas établi de classement, il y a tout de même quelques disques qui nous semblent au-dessus. On pense à To Pimp a Butterfly de Kendrick Lamar, le double-combo de Beach House, Currents de Tame Impala ou encore Carrie & Lowell de Monsieur Sufjan Stevens.
Ce n’est pas tout… On a décidé de vous gâter. En effet, vous pouvez gagner certains disques parmi notre sélection. Rendez-vous en bas de l’article.
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Alex G – Beach Music
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque enregistré à la maison[/highlight]
Son album précédent, DSU, s’était hissé en 34ème position lors de notre bilan des albums préférés de 2014. Depuis le toujours aussi jeune Alex Giannoscoli a quitté l’école et s’est trouvé une nouvelle maison au sein du prestigieux label Domino qui s’occupe donc de la sortie de ce septième album, Beach Music. Mais la signature sur un label plus important n’a rien changé aux ambitions d’Alex G : Beach Music est toujours enregistré dans son appartement et se pose dans la parfaite continuité de ses albums précédents. Tout juste retrouve-t-on un autre nom que le sien pour le mixage et le mastering, confiés respectivement à Jake Portrait d’Unknown Mortal Orchestra dont Alex G a assuré quelques premières parties, et Heba Kadry. – Chloé
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Aline – La Vie Électrique
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque revival 80’s[/highlight]
Pour leur deuxième album, Aline s’est approprié le producteur des Smiths (et de Blur), ouais rien que ça. Maintenant et plus que jamais, Aline est un groupe pour les fans de la pop anglaise des années 80. Il y a dans la musique d’Aline quelque chose d’instantané. On est tout de suite happés par les mélodies ultra catchy et des paroles souvent simples et sincères. On danse et on pleure avec La Vie Électrique. Mention spéciale au titre (ainsi que son clip) Les Angles Morts qui parle de Paris comme on l’aime. Certainement l’un des morceaux de l’année. – Gary
The Apartments – No Song, No Love, No Madrigal
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Meilleure preuve que les années n’érodent pas le talent[/highlight]
Il est assez rare qu’un album sorti presque vingt ans après le précédent ne souffre d’aucun défauts. Pourtant c’est bien le pari réussi par The Apartments cette année avec No Song, No Love, No Madrigal. Le charismatique Peter Milton Walsh n’a rien perdu de son talent pour une pop habitée, élegante et volontiers lyrique qui ne ressemble à aucune autre. Mélancolique voire déchirant, l’album est imprégné du drame vécu par son chanteur qui porte le deuil de son fils. On a aussi pu vérifier lors d’une tournée française que le groupe restait excellent en concert. En espérant ne pas avoir à attendre la suite aussi longtemps. – Chloé
Battles – La Di Da Di
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque avec le plus de voyelles[/highlight]
La (Di Da Di) recette : des musiques instrumentales issues du rock expérimental, un peu moins de pop que sur le précédent opus Gloss Drop et une pointe de musiques traditionnelles africaines. Battles semble revenir à des sonorités plus proches de leurs débuts, de leur premier EP de 2006, EP C/B EP et de leur premier album, Mirrored sorti en 2007, quand Tyondai Braxton, guitariste et chanteur faisait encore partie du groupe (il partira en 2010). Des sonorités incongrues mais plaisantes comme Megatouch, du peps et des grattements électroniques pour FF Bada. La Di Da Di est un album à écouter quand on veut taper du pied et faire de l’air –batterie tout seul chez soi. Tout est propre, clair et précis, c’est un album réussi. – Eva
Beach House – Depression Cherry
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque pour rêver [/highlight]
Si l’on devait additionner tous les albums de Beach House, Depression Cherry serait leur somme exacte. Depuis Beach House, en 2004, le groupe de Baltimore n’a cessé de s’aventurer dans les quatre coins de leur univers dream-pop, un univers bien propre à eux dont ils connaissent désormais tous les paysages, parfaitement dépeints ici, sur leur dernier album. D’ailleurs, dès l’introduction de Levitate, nous marchons lentement en terrain connu. Victoria propose malgré tout un « There’s a place I want to take you » sonnant comme une invitation et comme une éventuelle inconnue dans notre équation de départ. – Florian
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Beach House – Thank Your Lucky Stars
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Et si on sortait un deuxième album ?[/highlight]
Le duo de dream-pop de Baltimore a fait de 2015 une année marquante dans leur carrière avec une démonstration de force en deux temps. Depression Cherry poussait encore plus loin les fastes aériens et cotonneux de Bloom, mais l’album surprise Thank Your Lucky Stars paru moins de deux mois plus tard revenait aux bases presque shoegaze et dissonantes du groupe de Victoria Legrand. Un album pas du tout mineur aux mélodies enivrantes et subtiles, parfait outsider de son faux-jumeau de frère qui démontre que la fragilité de la petite boîte à musique délivrée par les deux musiciens n’a rien perdu de sa fraîcheur. – Maxime
Benjamin Clementine – At Least For Now
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque le plus médiatisé[/highlight]
Cette silhouette aérienne, presque extraterrestre, révèle un jeune artiste Londonien à l’élégance désemparante. Si on le dit « diamant brut », Benjamin Clementine nous offre cependant un bijou de soul alternative très bien taillé à travers ce debut album intitulé At Least For Now. Son style vraiment unique m’a emporté dans une valse endiablée, de Nina Simone à Jamie McDermott (The Irrepressibles), avec toujours ce contraste entre un rythme théâtral et une émotion toute en retenue. Accompagné principalement d’un piano, son timbre profond impose l’écoute. Alors sors ta petite laine car les frissons sont garantis ! – Audrey
Björk – Vulnicura
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]De la vulve au volcan[/highlight]
L’icône islandaise nous a prouvé – si besoin était – qu’elle était toujours pertinente et d’actualité avec son déchirant huitième album studio paru précocement en début d’année. Chef d’œuvre intime et cathartique où elle expose toutes les phases de sa rupture avec le plasticien et cinéaste Matthew Barney, Vulnicura voit Björk renouer avec les arrangements de cordes somptueux et les beats électroniques (pilotés cette fois par l’étoile montante vénézuélienne Arca) qui ont fait sa gloire dès Homogenic en 1997. En fin d’année, Vulnicura strings, déclinaison acoustique de l’album, offrait un contrepoint encore plus à vif d’un disque déjà pas mal écorché. À écouter loin de toute corde ou tabouret, mais avec une boîte de mouchoirs à proximité. – Maxime
Colleen Green – I Want to Grow Up
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque d’introspection post-adolescente[/highlight]
Issue de la même veine DIY indie que ses consoeurs Waxahatchee ou encore Frankie Cosmos, Colleen Green a décidé de grandir (à 31 ans, il était temps) et s’est attachée les services d’un vrai groupe pour son second album. Les instrumentations rock donnent plus d’épaisseur à ses chansons, mais le thème de la crise des jeunes adultes reste au cœur de son écriture. Concilier ses responsabilités et l’envie de se terrer sous une couette devant la TV en fumant un joint: c’est dur d’être la génération Y. – Patrick
Courtney Barnett – Sometimes I Sit and Think, and Sometimes I Just Sit
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le meilleur disque sur les petites choses qui font les grands moments[/highlight]
Si vous trouvez que 2015 a manqué de guitares, jetez une oreille à l’album de Courtney Barnett. Plutôt late bloomer, l’Australienne aura rongé son frein avec un double EP avant de sortir ce premier album et partir à la conquête de la scène indie rock. Sur cet album, la qualité musicale est enfin au niveau du songwriting, avec des morceaux aux textes pleins d’humour et d’esprit, au style unique. Sometimes I Sit and Think, and Sometimes I Just Sit est le titre parfait pour l’album, où les titres introspectifs sur le mal-être (Depreston), côtoient des quasi-headbangers vivifiants (Pedestrian at Best). Allez Courtney, monte sur ton piédestal; tu es loin de nous avoir déçus. – Patrick
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Deafheaven – New Bermuda
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque black metal et short de bain[/highlight]
Ça buzze de plus en plus du côté des hipsters metalleux de San Francisco. Successeur de l’acclamé « Sunbather », le curieusement nommé « New Bermuda » (pour un disque de black metal, j’entends) monte un cran dans la violence et l’hybridation entre metal extrême et shoegaze/post-rock. De toute la nouvelle vague de groupes à tenter un tel mélange, les américains s’imposent définitivement comme les leaders du mouvement grâce à ce disque à la maîtrise technique irréprochable et aux interludes nécessaires et lumineux dans un océan de violence. – Maxime
Deerhunter – Fading Frontier
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]La pochette la plus abstraite[/highlight]
Bradford Cox relativise, il se contente de choses plus simples. Et il le fait dans sa musique également. Car Fading Frontier est définitivement l’album le plus abordable du groupe. C’est ce que Deerhunter voulait : un album qui pourrait passer à la radio mais dont on apprécierait toujours mieux les sonorités dans son casque ou avec une bonne platine, assis tranquillement dans son canapé. Un classique à la REM pour résumer. Je pense que j’aurai personnellement plus tendance à m’en lasser mais il n’empêche que le pari du groupe est une nouvelle fois réussi. Décidément, aucune frontière ne semble indépassable pour le groupe des chasseurs de cerfs. – Chris
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Destroyer – Poison Season
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque qui nous emmène à New York[/highlight]
Articulé autour du morceau Times Square, repris en ouverture, au milieu et en fin de disque, Dan Béjar nous ballade encore une fois où il veut sur ce dixième album. Moins accessible et enjoué que le très remarqué Kaputt, Poison Season recèle néanmoins des mêmes trésors d’écriture, magnifiés par des arrangements de cordes et cuivres qu’on a rarement entendu si beau cette année. Destroyer exprime ici toute la mesure de son talent et réalise un grand disque de pop sophistiquée et poétique, où sa voix et ses paroles font une nouvelle fois des merveilles. Dan Béjar creuse son sillon, sans faute de parcours, ni morceaux ratés, tout s’enchaîne sur cet album avec une grâce remarquable, joie et tristesse mélangée. – Chloé
Django Django – Born Under Saturn
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque fait par des geeks[/highlight]
Django Django nous a dévoilé petit à petit leur album via des singles parsemés sur les internets depuis le début de l’année. On a tout d’abord eu le droit au tubesque First Light, single terriblement efficace dans la même lignée que les titres du premier album (rythme entraînant avec des harmonies et une omniprésence des accords de synthés). Quelques semaines après, c’était au tour de Reflections de pointer le bout de son nez. Même efficacité que First Light, le côté tubesque en moins. Puis Beginning to Fade est venu nous rassurer. Les écossais ne se sont pas contentés de nous faire un copier-coller du premier disque. En effet Beginning to Fade exploite la face psyché de Django Django (qu’on avait déjà aperçu sur le premier album), d’une façon plus poussée et aboutie. Nous sommes ici face à une pièce-maîtresse de la pop psychédelique. Avec ses mélodies envoûtantes et interminables, Django Django n’a rien à envier à des groupes tels que Tame Impala ou Youth Lagoon. – Gary
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Ducktails – St. Catherine
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque pour chiller en hiver[/highlight]
Matt Mondanile a commencé son projet solo Ducktails dans sa chambre bien avant son succès comme guitariste au sein de Real Estate. D’ailleurs, on retrouve ici ce que l’on a aimé chez Real Estate: les guitares psychés, les mélodies entêtantes et accrocheuses, l’impression de se la couler douce quelques part en Californie. Mais le tout est teinté de mélancolie (Headbanging in the Mirror, Into The Sky) et d’une tristesse surement liée à une déception amoureuse (Médieval). St. Catherine est un album cohérent et Matt Mondanile avouera qu’il a passé plus d’une année pour son écriture. Les quelques références bibliques (St Catherine, Heaven’s Room) servent de métaphores réussies aux histoires amoureuses (l’admiration, la transfiguration, le martyre). Le plus: la participation de Julia Holter (Church). – Marieke
Elvis Depressedly – New Alhambra
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque qu’on peut écouter en entier le temps d’aller au boulot[/highlight]
Sorti sur le meilleur label d’indie pop fait maison, Orchid Tapes et sur Run For Cover, plus ouvert à l’émo voir au punk, New Alhambra déroule sur une vingtaine de minutes des mélodies, du cœur et une douce mélancolie. Ce nouvel album est probablement le meilleur du groupe, un travail de production remarquable ayant été effectué, avec violons, samples et arrangements très travaillés sur chaque titre. Le tout est toujours enregistré à la maison, avec un son volontairement loin de la perfection mais qui vient au contraire apporter une dimension intime et personnelle à l’album et permet d’approcher toujours l’émotion la plus juste et sincère. C’est là l’une des forces d’un album qui bien que scandaleusement court, parvient à évoquer une multitude d’émotions, à effleurer des thèmes très différents et à dévoiler une philosophie résumée dans le morceau le concluant, Wastes Of Time : « It’s a sad world we were raised in, let it fade into something new. If you try, I will try, if we fuck up it’s allright. There’s so much more to life, than all these wastes of time ». L’avantage de ces trop courtes 20 minutes, c’est qu’elles sont toutes parfaites, et qu’on se retrouve donc à écouter New Alhambra trois fois de suite sans ressentir de lassitude. Mat Cothran parvient une nouvelle fois à imposer sa notion de la pop, proposant un album unique, dense, expérimental mais toujours accessible. – Chloé
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Empress Of – Me
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le meilleur disque de synth-pop minimaliste qui ne soit pas de Grimes[/highlight]
Dans la famille touche-à-tout à tendance pop, je demande Empress Of. Comme Claire Boucher aka Grimes, Lorely Rodriguez s’est créé un personnage, maîtrisant aussi bien Ableton que Soundcloud, bien décidée à prouver qu’il n’y a pas que les producteurs suédois pour faire du bon boulot (wink wink Carly Rae & Taylor & Cie). Me est remarquable pour un premier LP; les arrangements minimaux à base de nappes synthétiques servent d’écrin épuré à la voix singulière de la chanteuse mais aussi à ses textes à propos … d’elle-même, bien entendu. Cerise sur la gâteau, il n’est même pas interdit de danser dessus ! – Patrick
Everything Everything – Get to Heaven
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque le plus foufou[/highlight]
S’il fallait donner la palme de l’album le plus foufou, bordélique de l’année, Get to Heaven l’aurait de très loin. Et pourtant, le dernier album de la trilogie commencée en 2010 s’attarde quelque peu sur des sujets de société si on y regarde de plus près. On sent comme un manque de contrôle, une sorte de panique dans le bordel sonore des onze chansons comme pour retranscrire le fouillis dans notre perception du monde tel qu’il est aujourd’hui. D’où le « I want to go back ! » crié à pleins poumons sur Distant Past dont on réalise assez vite qu’il est tout sauf plus attirant. Get to Heaven est surprenant à la fois par la manière dont il fait de la pop mais aussi par ce qu’il en fait mais tout ceci ne donne en tout cas qu’une envie, celle de l’écouter encore une fois. – Chris
Father John Misty – I Love You, Honeybear
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »] Le disque pour dire « nan, mais c’est normal que t’aimes pas, t’es pas bilingue anglais »[/highlight]
I Love You, Honeybear est cette pépite folk où l’ex-batteur de Fleet Foxes et chanteur à la voix d’or réunit brillamment le cœur et la tête. Le cœur, c’est le sentiment, l’émotion. C’est sa rencontre puis son mariage avec Emma (Chateau Lobby) qui dictent à Josh Tillman ses ballades amoureuses, ses mélodies pleines d’âme. La tête, c’est ce qui peut retenir le cœur mais c’est aussi ce qui peut l’embellir. La tête, c’est la création d’un personnage (Father John Misty, le père Jean brumeux, fumeux) dans le but d’imposer une distance pour se protéger et/ou se dépasser mais aussi afin de tourner en dérision à la fois notre société (Bored in the U.S.A) et lui-même (The Ideal Husband). La tête c’est ce qui rend le sentiment plus précieux, plus chaleureux quand celui-ci est confronté à une réalité froide et individualiste. Father John Misty sait ouvrir son cœur au scalpel du sarcasme. – Marieke
FKA twigs – M3LL155X
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque qui arrive à la hauteur de nos attentes[/highlight]
Difficile de faire un top sans FKA Twigs, tant chaque sortie est un véritable joyau. M3LL155X est à la hauteur de ses EP-rédécesseurs (pardonnez le jeu de mot) grâce à des titres toujours aussi ravageurs. Déployant son extraordinaire charisme artistique, Tahliah nous emmène à la rencontre de Melissa, son « énergie féminine personnelle » telle qu’elle la décrit. Avec une voix hypnotique et des rythmiques ardentes, elle joue un jeu de dominant-dominé où pouvoir et désir permettent de déstabiliser les relations hommes-femmes. Point bonus : une incroyable vidéo accompagne quatre titres de l’ep dans une odyssée mystique et onirique. – Audrey
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Floating Points – Elaenia
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque électro[/highlight]
Je me souviens de son DJ set aux Nuits Sonores cette année. Un fabuleux set de plus d’une heure principalement disco sur lequel j’ai bougé, dansé et me suis amusé comme jamais. J’étais aussi là l’année d’avant quand il avait mixé pour la première fois son joli single Nuits Sonores, sorti pour l’occasion. Elaenia est surprenant quand on repense à tout ça. Car le premier album de Floating Points n’a pas pour visée de faire danser. Sam Sheperd a voulu retranscrire au mieux toutes ses influences dans un album qui mélange jazz, post-rock dans des mouvances électro. Des morceaux construits avec de vrais instruments, peu de samples, Elaenia remet au goût du jour des genres plutôt considérés comme élitistes dans un ensemble électronique tout doux dont les détails s’apprécient d’autant plus à chaque écoute. – Chris
Francis Lung – Faeher’s Son Vol. 1
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le meilleur disque après WU LYF[/highlight]
Si vous cherchez quelque chose de similaire à WU LYF, passez votre chemin (et allez faire un tour du côté de LUH.). Nous sommes ici face à six chansons très personnelles et confidentielles dans une ambiance mélancolique. Sur le premier titre, Something Blue, Francis Lungse la joue Sufjan Stevens en posant sa voix accompagnée de son ukulélé. Dés les premières notes, on se retrouve bercer par les mélodies et la douceur de sa voix. Douceur que l’on retrouvera sur les deux titres suivants : Oh My Love et Where Life Comes to Live, un morceau en terre country. – Gary
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Fuzz – II
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le meilleur deuxième album, littéralement[/highlight]
Ty Segall semble décidément infatigable. Des projets à n’en plus finir, et des disques qui s’enchaînent à une vitesse folle entre deux tournées. Après un EP solo en début d’année et avant la réédition de son album de reprises de T. Rex, il remettait le couvert avec son groupe de hard-psych Fuzz, combo de nerds nourris aux Stooges et à Black Sabbath. Double-album furibard et ambitieux, II montre que les trois comparses ne comptent pas en rester au niveau du groupe de potes mais ont bel et bien un projet musical cohérent et intransigeant. Entre le clin d’œil amusé à leurs aînés et la déflagration sonore radicalement exécutée, un grand disque à n’en pas douter. – Maxime
Girlpool – Before the World Was Big
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque bricolé à deux instruments[/highlight]
Deux jeunes filles qui chantent en canon sur des arrangements guitare/basse/pas de batterie, à priori on peut dire non merci, on a déjà Kimya Dawson pour ça. Et pourtant, avec seulement un poignée de notes à leur répertoire et des chansons qui dépassent difficilement les 2 minutes, Cleo et Harmony touchent directement le cœur, par la simplicité de leur musique, leurs chants étroitement imbriquées et par les sentiments universels qui l’habitent. Un mélange réussi de dépouillement et d’intensité. – Patrick
Grimes – Art Angels
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque J-pop[/highlight]
Grimes, c’est cette chanteuse canadienne de 27 ans qui semble en avoir 14 et qui ne cesse d’épater par la qualité et la maturité de ses productions. Dans Art Angels, elle revient avec cette pop-punk fraîche et folle dont elle connaît si bien la recette. A nouveau, elle réussit le pari de nous replonger à la fois dans l’innocence et la joie de la cour de récré et dans l’ambiance sombre et frénétique de l’adolescence. Chacun des 14 titres est une invitation à danser et s’amuser, que la mélodie soit glauque ou colorée. – Audrey
House of Wolves – Daughter Of The Sea
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque des plus beaux chuchotements[/highlight]
Rey Villalobos continue son petit bonhomme de chemin sur ce deuxième album qui ne risque pas plus que le précédent de tourner les projecteurs sur lui. Pourtant, l’américain parvient une nouvelle fois à magnifier l’intime, à composer des morceaux à la sensibilité exacerbée qui ne sont pas sans nous rappeler Perfume Genius ou Elliott Smith. Rey Villalobos entre dans le cercle assez fermé de ces songwriters qui parviennent avec une économie de moyens à toucher l’auditeur en plein cœur, avec simplicité et sincérité. Douleurs et beauté sont une nouvelle au rendez-vous sur cet album dont on ne ressort pas indemne. – Chloé
Iñigo Montoya – InigEP01
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque sauvage[/highlight]
Avec ce premier EP, les français d’Iñigo Montoya se révèlent comme l’un des groupes les plus novateurs du moment. En seulement quelques titres, ils ont réussi à mettre KO les autres groupes français. Impossible de catégoriser leur musique dans un genre musical, Iñigo Montoya va piocher dans tous les registres et le résultat est aussi réussi qu’étonnant ! On attend de pied ferme leur prochain disque. – Gary
Jamie xx – In Colour
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque de l’été[/highlight]
Jamie Smith tente avec cet album de nous faire voir les sons en couleur (comme s’il essayait de nous doter de synesthésie) et c’est réussi, sans mal, chacun visualise de façon cependant personnelle des couleurs ou des sensations que l’on attribue aux musiques de cet album. Comme sur la pochette, les couleurs et les sons sont à la fois froids ou chauds, neutres ou ronds. Il opère ici une transition douce entre l’univers de The XX et le sien, la patte du londonien est toujours très reconnaissable. Cet album mixte est tout à fait abouti, le jeune producteur de 26 ans est bien parti pour nous faire rêver et danser pendant quelques années, du moins, on l’espère. – Eva
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Julia Holter – Have You In My Wilderness
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque pop classe[/highlight]
Quand je pense à Julia Holter, je l’imagine pensive, arpentant les allées d’un jardin rempli de sculptures greco-romaines et contemporaines, se souvenant d’une scène d’un film de la Nouvelle Vague. Puis, je l’imagine derrière un clavecin (Feel You), en train de composer des chansons pop aérienne aux envolés de violons et quelques fois plombées par la sensualité des cuivres (Sea Call Me Home). C’est un peu tout ça Julia Holter une pop cérébrale (Vasquez), où le chant des sirènes nous appelle (Lucette Stranded on the Island) pour mieux nous perdre dans une atmosphère brumeuse et cotonneuse. – Marieke
Kendrick Lamar – To Pimp a Butterfly
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque pour crier « Black Power ! »[/highlight]
Le plus sympathique des surdoués du hip-hop contemporain américain n’a pas chomé en 2015, entre collaborations à foison (Taylor Swift incluse) et un troisième album qui s’installe d’office comme le sommet de sa pourtant jeune carrière. Au carrefour d’influences multiples et parfaitement digérées, riche d’une pléthore de featurings tous plus géniaux les uns que les autres, « To Pimp A Butterfly » est un diamant parfaitement taillé, aux arrangements somptueux et sophistiqués, traversé par le rap conscient et ironique au flow démentiel de Kendrick Lamar. Entre politique et poésie, rire et larmes, sans doute un des plus beaux moments musicaux de la décennie en cours. – Maxime
Kurt Vile – B’lieve I’m Going Down…
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Les meilleurs cheveux[/highlight]
Kurt Vile continue peut être de se cacher derrière sa tignasse mais il semble se révéler et prendre de plus en plus confiance en son talent de songwriter. L’américain continue son ascension sur ce sixième album, traçant son sillon de plus en plus profondément et construisant sa propre mythologie. Si ce nouvel album est peut être moins immédiat que Wakin On A Pretty Daze, les écoutes successives le révèlent vite plus intéressant et installent Kurt Vile bien haut au panthéon des songwriters. Avec sa propre poésie, il n’a pas à rougir de la comparaison avec certaine de ses idoles. Mélancolique mais apaisé et apaisant, B’lieve I’m going down… est de ces albums intemporels qu’on écoutera encore dans 20 ans sans que sa beauté ne soit ternie par le poids des années. – Chloé
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Last Train – The Holy Family
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque rock pour faire des pogos[/highlight]
En généralisant un peu, on pourrait dire que l’électro/pop a pris le dessus sur le rock (oui oui, on sait il y a encore de bons groupes, on n’a pas dit le contraire). Mais il reste toujours des irréductibles du rock, Last Train en fait parti. La preuve était à Rock en Seine cet été où l’un des seuls pogos a été répertorié pendant le concert de Last Train. En écoutant les titres de l’EP, on retrouve les mêmes sensations que dans les années 2000 avec les Kasabian ou Black Rebel Motorcycle Club. On saluera aussi Cold Fame Records, nouveau label indépendant situé à Lyon, dont les fondateurs ne sont rien d’autres que des membres de Last Train. – Gary
Lianne La Havas – Blood
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]L’album le plus nappy[/highlight]
En 2015, la chanteuse chaleureuse et solaire nous livre un second album tout aussi personnel qu’Is your love big enough, sorti en 2012. Sur Blood, la chanteuse greco-jamaïcaine fond son retour aux sources et l’affirmation de sa personnalité à l’ampleur éclectique et attachante. Une sensibilité toujours aussi palpable sur la plupart des chansons, qu’elles soient calmes comme Wonderful, bercée par la douce mélodie de sa guitare, ou plus énervées et magistrales, mélangeant rock et pop comme sur Midnight ou Never Get Enough. Blood est peut-être moins taquin dans les musiques et les paroles que le précédent mais reste très sensible. Inspiré par un voyage au pays natal de sa mère, la Jamaïque, on sent que la production est plus réfléchie et mature, tout comme Lianne, et c’est elle qui le dit « Now I’m fully grown » (Green & Gold).
Lower Dens – Escape From Evil
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque du côté obscur de Beach House[/highlight]
L’ombre et la lumière, voilà qui résume assez synthétiquement ce nouvel album de Lower Dens. Il faut de tout pour faire un bon album et cela les Américains de Lower Dens l’ont bien compris et le réalisent à la perfection. On y retrouve des titres pleins de fraicheur pop dans lesquels il est toujours bon de se regorger (To die in L.A, Sucker’s Shangri-La, Electric Current) mais il existe cependant des recoins profonds et nostalgiques, empli de puissances (I am the Earth, Compagny, Ondine) qui ne demande qu’à être découverts. Il s’agit donc d’un album tout en contraste dans lequel la passion et la jeunesse se rencontre. – Ben
Miguel – Wildheart
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque le plus torride[/highlight]
Symbiose parfaite entre luxure et romantisme, le RnB de Miguel représente ce dont les femmes ont toujours rêvé. Lorsque j’ai découvert ses deux (très bons) premiers albums début 2013, le chanteur californien est d’ailleurs devenu mon fantasme #1. Autant vous dire que j’attendais avec hâte la sortie du 3ème opus. Conçu comme un reflet de Los Angeles, Wildheart m’a surpris par sa sophistication et son ambiance plus Rock, le plaçant sans doute comme l’album le plus abouti de Miguel. Point bonus : les concerts du Wildheart Tour sont tellement chauds qu’ils vous liquéfient sur place. – Audrey
Nils Frahm – Music for the Motion Picture Victoria
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]La BO de l’année[/highlight]
Nils Frahm est un génie, on le savait déjà mais il a quand même réussi à nous bluffer en s’attaquant à la bande son du film allemand Victoria qui, soit dit en passant, est certainement le meilleur long-métrage de l’année. Il nous livre huit pistes magnifiques composées au piano avec notamment la pièce-maîtresse Them. On notera aussi la présence d’un titre de DJ Koze (Burn With Me) qui ouvre le film et nous plonge d’emblée dans un club berlinois. – Gary
Odezenne – Dolziger Str.2
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]L’album à base d’oxygène le moins zen (parce qu’O2 zen…)[/highlight]
Se réinventant d’album en album, Odezenne refuse de coller à une étiquette, refuse d’être casé dans un style de musique particulier. Cette année, ils ont sorti leur 3ème opus, Dolziger Str.2 qui semble avoir étendu la portée de leur musique. Des textes engagés mais pas politiques, parlant de la vie de tout le monde, de la vie de couple dans sa plus tendre intimité (Bouche à lèvres) à l’envie d’oublier la vie (Vodka). Le tout basé sur les mélodies de Mattia tantôt mélancoliques tantôt énervées. On ne cherche même plus à comprendre comment le groupe marche, on absorbe leur musique et leur philosophie qui frôle la nonchalance. Tout ce qu’il y a à comprendre c’est qu’Odezenne incarne le talent et l’espoir d’une musique française différente et beaucoup plus intéressante que ce qu’on peut entendre à la radio toute la journée. « Odezenne-zen », certains ont eu la chance de les voir en concert, d’autres non. Je vous le conseille fortement, on en ressort toujours plein d’énergie et empli d’encore plus d’amour pour le groupe.– Eva
Oneohtrix Point Never – Garden of Delete
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque du futur[/highlight]
Le croquis blanc minimaliste sur fond noir en dit déjà long sur l’album. Sur Garden of Delete, Lopatin nous fait traverser un monde apocalyptique complètement déstructuré. Jamais un album de Oneohtrix n’a été aussi violent et inquiétant mais en même temps jamais aussi cohérent. Des montagnes russes de Mutant Standard au cinglant I Bite Through it, les samples se mélangent dans une atmosphère d’une profondeur jamais atteinte auparavant. G.o.D. est fascinant. – Chris
Only Real – Jerk at the End of the Line
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque pour les roux qui peuvent pas prendre le soleil[/highlight]
Tenter d’allier hip-hop et rock peut-être un exercice assez casse-gueule, que maîtrise pourtant plutôt joliment Niall Galvin. Sous des allures de petit branleur cockney, il débite ses paroles, ses histoires colorées de jeune couillon, sans se donner la peine de les chanter puisque la musique est là pour l’harmonie. Des musiques entraînantes, où pointent une certaine « Mac de Marco touch », et qui sont indéniablement efficaces pour remuer gaiement son popotin (Yesterdays, Cadillac Girl, Pass the Pain), de préférence en évitant le soleil puisque les petits anglais d’Only Real y sont forts sensibles, et, bon, c’est pas contagieux la rousseur ? – Anne
Ought – Sun Coming Down
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le crépuscule des dandys[/highlight]
2015 fut aussi une grande année pour le label canadien Constellation Records, dont la plupart des groupes majeurs ont sorti un grand disque dans l’année. C’était donc le cas pour les jeunots de Ought, dont le deuxième album « Sun Coming Down » est une remarquable peinture post-punk, crépusculaire et mélodique d’une apocalypse peut-être pas si imaginaire. L’aura du chanteur Tim Darcy irradie tout l’album, dont la subtilité culmine sur l’époustouflante « Beautiful Blue Sky ». – Maxime
Pain Noir – Pain Noir
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le meilleur disque de chanson française[/highlight]
A votre avis, combien de fois ça arrive qu’on aime un truc qui finit par passer sur D8 ? Pain Noir a en tout cas réussi l’exploit de sortir un premier album rempli de morceaux qui peuvent plaire autant à toi qu’à ta maman dont un extrait, La Retenue passe parfois sur la chaîne de la TNT. A l’origine, François-Régis Croisier composait de la déjà très belle folk sous le nom de St Augustine, sur l’excellent label clermontois Kutu Folk. Et puis, envie d’autre chose, il a troqué l’anglais pour le français et entamé une renaissance sous un alias apparu en rêve, Pain Noir. La beauté naît ici de la simplicité des arrangements, de ce souffle artisanal et d’une modestie remarquable qui ne met que plus en valeur la qualité des mélodies et de l’écriture de ce premier album. – Chloé
Panda Bear – Panda Bear Meets The Grim Reaper
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]L’album d’un panda qui a trop pris d’acide[/highlight]
Panda Bear semble s’être perdu dans un univers parallèle. Plein de répétitions et d’échos, rose rouge vert et bleu comme sa pochette il se baladerait dans cet univers en sautillant, diffusant son électro-pop bizarrement sucrée. Le membre d’Animal Collective a basé cet album sur son expérience de la paternité. Panda Bear Meets The Grim Reaper est lui aussi une expérience, devenant tout de même plus intéressant à partir du 5ème titre (mais ce n’est que mon humble avis). Au moment où, tout en restant lui-même, Panda Bear évolue en mélangeant des sonorités de beaucoup trop de style de musiques pour que l’on puisse caser cet album dans un seul genre, c’est toujours aussi perché mais ça marche.– Eva
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Pond – Man It Feels Like Space Again
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque rock psyché[/highlight]
Survoltés, les Australiens de Perth ont permis de débuter 2015 en folie : le rock psychédélique au mieux de sa forme. Plus brut, plus simple que Tame Impala, la recette avait du mal à fonctionner avec leurs deux précédents albums. Dans ce dernier opus, on sent que tout est plus travaillé. Le clip de leur premier single Sitting up on Our Crane avait déjà surpris par son esthétique tout comme la chanson elle-même, qui annonçait un album beaucoup moins brouillon. Et ça n’a pas manqué car Man It Feels Like Space Again reste probablement le meilleur album de rock psyché de 2015. – Chris
Requin Chagrin – Requin Chagrin
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le prix Michel Sardou[/highlight]
Premier essai plus que confirmé sur REQUINCHAGRIN, puisque chacun des 8 titres qui compose ce, certes trop court, album révèle le même savoir-faire : des tubes et des mélodies ensoleillées, des rythmes qui invitent à la danse, mais un chant qui vient contrebalancer la fête avec justesse, rappelant l’atmosphère d’une fin d’été qu’on aimerait voir se prolonger. Les paroles oniriques et mélancoliques chantées d’une voix détachée et cachée derrière les instruments apportent le surplus d’intérêt qui vient particulièrement distinguer Requin Chagrin. Ces français n’ont rien à envier aux cousins anglo-saxons et on a rarement entendu une association aussi réussie entre pop d’inspiration 60’s, dream pop et chant en français. Ou celle-ci n’a en tout cas pas bénéficié de l’éclairage avisé désormais fourni par La Souterraine. On pourrait revenir sur chacun de ces titres imparables mais vous pourriez tout aussi rapidement les écouter, voir les télécharger gratuitement sur bandcamp. – Chloé
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The Shoes – Chemicals
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]L’album en blouse de chimiste[/highlight]
Submarine, la première chanson est une vraie expérience (il faut absolument regarder le clip qui est selon moi, magnifique) introduisant un album bien différent de leur précédent, Crack My Bones, apprécié de tous, sorti en 2011. Chemicals est un inégal et moins bon que le précédent, oscillant entre chansons électros très sombres (Us & I) et d’autres beaucoup plus pop prêtes à être écoutées tout l’été (Give It Away) ou encore d’autres basées sur un hip-hop sombre à la voix grave de Blue Daisy (Feed The Ghost). On s’imagine bien écouter cet album lors d’un jogging ou d’une séance de sport (plus) intensive tant les rythmes et mélodies nous incitent à bouger chaque muscle de notre corps tout en se laissant bercer. Chemicals est un peu plus difficile d’accès, perché bien haut mais gardant un orteil sur terre. C’est là tout le génie de The Shoes, créer des musiques ambivalentes, sombres mais lumineuses, plus ou moins bonnes mais satisfaisant nos oreilles d’oxymores auditifs. – Eva
Sleater-Kinney – No Cities To Love
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le meilleur come-back riot grrrl[/highlight]
L’année a commencé sur les chapeaux de roues avec le retour de Sleater-Kinney. 10 ans ont passés, mais contrairement à ce que la pochette de l’album peut laisser à entendre, les fleurs ne sont pas fânées. En effet, après des détours par la comédie (Carrie Bronstein joue dans l’excellente Portlandia) et d’autres groupes (Wild Flag, les albums solo de Tucker), le groupe a su (re)trouvé une énergie folle avec des hymnes punks et féministes au rythme endiablé (10 chansons en 30 minutes). – Marieke
Sufjan Stevens – Carrie & Lowell
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque de l’année[/highlight]
Carrie & Lowell signe le retour du génial Sufjan Stevens. Avec cet album, l’Américain renoue avec la folk intimiste de ses débuts. Loin de ses expérimentations musicales passées et des bizarreries électroniques d’un The Age of Adz, son dernier album en date si on exclue les disques de Noël et side projects, Carrie & Lowell est un album sobre et mélancolique. Et quoi de mieux que la folk pour noyer son chagrin ? Car on ne va pas vous mentir, pas de fanfares victorieuses à la Chicago ici, mais beaucoup de chansons tristes. Carrie & Lowell, ce n’est pas forcément le disque le plus joyeux du monde. – Margaux
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Superpoze – Opening
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le plus beau debut album[/highlight]
Des notes magnifiées, une mélodie enchanteresse, une sensibilité vagabonde… Avec Opening, Superpoze est à l’électro ce que Yann Tiersen est à la chanson française (oui, c’est un compliment). Cet album planant et contemplatif fait voguer notre âme à travers des paysages vierges, au clair de lune. Végétales, ses beats riches s’entremêlent d’un piano qui rappelle les clapotis de l’eau. Souvent comparé à son ami Fakear, l’artiste caennais s’affranchit ici de son influence et prend son propre chemin. Et c’est réussi, car en laissant les éléments s’épanouir, Gabriel rapproche tout simplement l’Homme de l’humilité. – Audrey
Tame Impala – Currents
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque qu’on connait Parker[/highlight]
Currents est le premier album pop de Tame Impala, un album qui fait la part belle aux synthés et qui remet en avant certains instruments comme la batterie et la basse, beaucoup plus placées en arrière-plan sur les deux premiers albums. Ici, ce n’est plus tant le mur du son psychédélique que les instruments eux-mêmes qui intéressent. On pense à la partie de batterie de « The Moment », à l’accompagnement de la basse sur les couplets de « Cause I’m a Man ». Bref, Parker s’attache ici plus à la mélodie qu’aux vagues psychédéliques auxquelles il nous avait habitués. Là encore, c’est le mouvement qui lui plaît. – Chris
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Tobias Jesso Jr. – Goon
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque qui te donne envie de jouer au piano[/highlight]
Goon est un disque empreint d’une immense douceur mélancolique. Les titres s’écoutent comme des berceuses qui s’étirent – parfois – tout en longueur. C’est l’album idéal qu’on écoute en fin de journée pour apaiser son esprit et oublier tout le stress accumulé. Tobias Jesso Jr. fait une entrée plutôt fracassante dans le game, certains oseront le comparer à John Lennon (c’est vrai qu’en écoutant son album, on remarque quelques similitudes), mais nous n’irons pas jusqu’à là. – Gary
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Unknown Mortal Orchestra – Multi-Love
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque sur les tracas polyamoureux[/highlight]
La pochette annonce la couleur: le disque que vous êtes sur le point d’écouter a les sillons bien ancrés dans le studio (et le cœur coincé dans un triangle amoureux). On savait Ruban Nielson amateur des bidouillages soniques, mais alors que les 2 précédents albums restaient sur le versant lo-fi, Multi-Love est définitivement un album précisément calculé. Ceux qui aimaient l’émotion de I et II se sentiront peut-être un peu laissés pour compte, les autres sauront apprécier l’inventivité de la production. Point notable: n’attendez pas le même résultat en live; à titre personnel, l’expérience UMO en concert est une déception. – Patrick
U.S. Girls – Half Free
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le disque pour les féministes[/highlight]
A moitié libres, ce sont les femmes dont parle Meghan Remy, en réalité fille toute seule, dans son album brillant. Dotée d’ un talent narratif indéniable, elle nous raconte des histoires de femmes aux relents tragiques (Sorority Feelings, Damn That Valley) mais pour lesquelles la liberté n’est pas loin (Women’s Work, Windows Shade). La musique porte avant tout ces histoires en faisant ressortir la voix de Meghan Remy, qui s’est inspirée d’un grand nombre de style de musiques sans pour autant perdre en homogénéité : mélangeant tour à tour disco (Window Shades), sons groovy (Damn That Valley), purement rock (Sed Knife), et en gardant constamment une rythmique hip-hop alliée à un son très vintage. Un album sombre mais pas déprimant que tout féministe pourra apprécier (et les autres aussi). – Anne
Viet Cong – Viet Cong
[highlight highlight-color= »#43EDAB » font-color= »#ffffff »]Le dernier disque de Viet Cong[/highlight]
S’ils ont fait parler d’eux avec leur nom cette année, Viet Cong l’ont aussi fait avec leur musique. Leur premier album surprend par sa qualité malgré une production un peu rapide. Des pistes post-punk tirant leurs influences de groupes comme Sonic Youth qui, je dois bien l’avouer, m’ont aussi fait penser à Attack On Memory de Cloud Nothings, l’ensemble est plutôt réussi. Un groupe très prometteur à suivre dans les prochaines années. – Chris
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Playlist
La sélection des disques : Spotify / Soundsgood
La sélection des chansons : Spotify / Soundsgood
Concours : Gagnez des disques (CD et vinyles)
Pour gagner, il suffit de remplir le questionnaire ci-dessous. On vous laisse jusqu’au lundi 1er février pour participer au concours. Un tirage au sort sera effectué et on vous contactera ensuite par mail pour récupérer vos coordonnées.
Liste des lots à gagner :
– 1 vinyle de Django Django (Born Under Saturn)
– 2 vinyles de Pain Noir (Pain Noir)
– 2 CD de The Apartments (No Song No Spell No Madrigal)
– 1 CD de Beach House (Depression Cherry)
– 1 CD de Beach House (Thank Your Lucky Stars)
– 1 CD de Julia Holter (Have You In My Wilderness)
– 1 CD de Ducktails (St. Catherine)
– 1 CD de House of Wolves (Daughter Of The Sea)
– 1 CD de Requin Chagrin (Requin Chagrin)
– 1 CD de Aline (La Vie Electrique)
– 1 CD de Lower Dens (Escape From Evil)
– 1 CD de Alex G (Beach Music)
– 1 CD de Panda Bear (Crosswords)
– 1 CD de Last Train (The Holy Family)
Un grand merci à Jennifer (Domino), Claire (Cold Fame Records), Lionel (Because), Marine (Pias), Antoine (Pias), Barthelemy (Pias), Requin Chagrin et Louise (Microcultures)
Un commentaire on “RETRO 2015 : Les disques de l’année (+ concours pour gagner des vinyles et cd)”
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